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dimanche 14 octobre 2012

« Cloud computing » : IBM défie les nouveaux spécialistes français Cloudwatt et Numergy

LesEchos.fr du 15/10/2012

Agacé par les projets de « cloud computing » à la française soutenus financièrement par l'Etat, le géant américain a finalement dévoilé sa propre offre, qui permet aux entreprises d'héberger leurs données sur le territoire national.

La riposte ne s'est pas fait attendre. Vendredi, IBM a inauguré en France son premier centre de « cloud computing » public, principalement dédié aux entreprises et à l'administration françaises. Il permet aux clients du groupe d'héberger leurs applications et leurs données informatiques sur le territoire national. Ce nouveau « data center » est basé à Montpellier, où IBM gère déjà les services informatiques de grands groupes comme Carrefour et Danone. L'annonce du géant américain intervient un mois après la création de Numergy et de Cloudwatt, deux sociétés créées respectivement par les tandems SFR-Bull, et Orange-Thales, avec le soutien financier de l'Etat. Deux projets que la filiale française d'IBM a souvent critiqués, dénonçant une forme de distorsion de concurrence.

samedi 22 septembre 2012

Bouygues Telecom s'associe à Microsoft pour lancer son cloud public

LeMondeInformatique.fr du 18/09/2012

D'ici la fin de l'année, la tarification d'une offre de cloud IaaS sera présentée par Bouygues Telecom Enterprises et Microsoft pour permettre à des PME d'accéder à des machines virtuelles et à des services de stockage en ligne. Les clients pourront choisir de faire héberger leurs données en France, dans les datacenters de Bouygues, ou en Europe dans ceux de Microsoft.

Un autre cloud public va s'ajouter à ceux qui existent ou se préparent. Cette fois, c'est Bouygues Telecom Entreprises qui entre en piste, aux côtés de Microsoft. L'opérateur français a choisi les briques technologiques de l'éditeur de Windows Server 2012 pour bâtir une offre d'infrastructure « as a service » qui sera commercialisée d'ici la fin de l'année, dans ses propres datacenters ou dans ceux de Microsoft. Les partenaires visent une clientèle de PME et d'ETI (entreprises de taille intermédiaire). Ils veulent leur proposer des services flexibles accessibles de façon simple, en leur offrant le choix du datacenter. Les clients pourront opter pour un hébergement de leurs données en France ou en Europe. La première option sera facturée un peu plus cher. Le détail de la tarification sera communiqué ultérieurement. Il y aura avant la fin de l'année des offres en self-service pour souscrire des accès à des machines virtuelles. Des offres de sauvegarde en ligne seront également disponibles d'ici fin 2012. L'un des objectifs est de proposer ces offres rapidement. Des solutions SaaS pourraient suivre.

jeudi 6 septembre 2012

Le « cloud computing » prend un nouveau virage en France

LesEchos.fr du 7/09/2012

Le projet Andromède a finalement débouché cette semaine sur la création de deux nouvelles sociétés soutenues par l'Etat à hauteur de 150 millions d'euros au total.


La France deviendra-t-elle une grande puissance du « cloud computing » ? Elle dispose en tout cas des moyens d'assouvir ses ambitions, pour mieux rivaliser avec le géant américain. Deux nouvelles sociétés ont en effet vu le jour cette semaine : Numergy, soutenu par SFR et Bull, et Cloudwatt, issu de l'association d'Orange et de Thales (lire ci-dessous). Tous deux ont reçu le soutien de l'Etat, la Caisse des Dépôts ayant injecté 75 millions d'euros dans chaque structure. Leur vocation : mettre à disposition des entreprises et de l'administration françaises des infrastructures informatiques capables d'héberger des données et des applications, accessibles à distance et sécurisées.

Cloud souverain : Orange et Thalès lancent Cloudwatt

LeMondeInformatique du 6/09/2012

Après l'annonce de SFR/Bull, c'est au tour d'Orange et Thalès de dévoiler leur cloud à la française. Son nom de baptême est Cloudwatt et son dirigeant Patrick Starck.

Réponse du tac au tac pour Orange et Thalès qui auront mis moins de 24h pour répondre au lancement de Numergy promu par SFR et Bull. Le second cloud souverain voit donc le jour avec comme nom de baptême Cloudwatt. Les participants Orange, Thalès et la Caisse des dépôts ont aussi entériné la nomination de Patrick Starck à la tête de l'entreprise. Celui-ci a été un ancien dirigeant de HP France, Compaq et CA Technologies EMEA. Pour mémoire, Cloudwatt bénéficie d'un financement total de 225 millions d'euros, dont 75 millions d'euros issus du FSN. La répartition du capital est de 44,4% pour Orange, 22,2% pour Thalès et 33,3% pour la Caisse des Dépôts.

A la différence de Numergy, Cloudwatt ne donne encore aucune indication sur ses offres. La stratégie, la feuille de route et l'équipe dirigeante seront présentées très prochainement, souligne un communiqué de presse.

mercredi 5 septembre 2012

Philippe Tavernier (Numergy) : « C’est la première entité de cloud public à vocation européenne »

ITespresso du 8/09/2012

Interview du président de la « centrale d’énergie numérique pour les entreprises » qui aborde le démarrage des activités de cette structure dite de cloud souverain associant SFR, Bull et la CDC. 

Les projets « Andromède » (ou comment favoriser l’éclosion d’un « cloud souverain » par le biais du programme des « Investissements d’avenir ») se concrétisent.

Fruit d’une alliance entre SFR, Bull et la Caisse des dépôts et consignations, Numergy est lancé officiellement en tant que « producteur d’énergie numérique au service des entreprises et des institutions ».
Philippe Tavernier, ex-Président de Sogeti France (filiale du groupe Capgemini), prend la présidence de la nouvelle structure qui vient d’être inaugurée.
Il revient sur l’ampleur de Numergy et aborde sa place sur le marché du cloud en France.
En attendant le projet miroir associant Orange et Thales.

(interview réalisée le 05/09/2012)

mardi 4 septembre 2012

SFR et Bull propulsent Numergy dans le « cloud »

LesEchos.fr du 05/09/2012

Dans la bataille du « cloud » à la française, SFR et Bull viennent de remporter une manche. Les deux groupes officialisent aujourd'hui la création de Numergy, la société développée en partenariat avec l'Etat -via la Caisse des Dépôts -et qui a pour vocation d'offrir des services de « cloud computing » aux administrations et aux entreprises. Avec cette annonce, SFR et Bull grillent la politesse à Orange et Thales, qui furent les premiers à initier un projet similaire, baptisé « Andromède ». Ces derniers pourraient toutefois procéder à une annonce dans les prochains jours.
La création de Numergy, basé à Vélizy, en région parisienne, fait suite à l'association en mai de l'opérateur télécoms et du groupe informatique et à leur désir de créer, avec le soutien de l'Etat, « la première centrale à énergie numérique d'Europe », répondant ainsi aux besoins croissants des entreprises en ressources informatiques. Comme prévu, la nouvelle entreprise sera dotée de 225 millions d'euros de capital grâce aux apports respectifs de SFR (47 %), de Bull (20 %) et de la Caisse des Dépôts. Philippe Tavernier, jusqu'à présent patron de Sogeti France, filiale de Capgemini, a été nommé directeur général vendredi, à l'occasion du premier conseil de surveillance de la société. « Philippe Tavernier possède une très bonne connaissance du secteur informatique. Il a aussi démontré une très forte envie de monter ce projet », commente Pierre Barnabé, le directeur général de SFR Business Team. Présidé par Guy Roussel, ancien patron d'Ericsson France, le conseil de surveillance est quant à lui composé de neuf membres, dont deux pour chaque actionnaire et trois indépendants.

Prêt à l'emploi

Trois offres commerciales sont déjà disponibles. Elles seront accessibles via un réseau de partenaires et de distributeurs composé de SSII, d'éditeurs de logiciels et d'opérateurs télécoms. SFR sera l'un des principaux promoteurs de ces offres pour leur lancement. Il sera également l'un des premiers clients, tout comme Bull -sans conditions préférentielles, précisent les dirigeants -, tout en étant aussi fournisseur. Dans un premier temps, les deux partenaires mettront en effet à disposition de Numergy leurs infrastructures informatiques et réseau. « Nous allons commencer avec deux "data centers", précise Philippe Tavernier. D'ici à 2020, nous prévoyons d'en construire une quarantaine, tous localisés en France afin de garantir la souveraineté des données de nos clients. »
Le contexte de crise n'inquiète pas le patron de Numergy. « La conjoncture actuelle incite les entreprises à adopter de nouveaux schémas de fonctionnement. Le modèle du "cloud computing" et du paiement à l'usage en est un. » La crise a justement incité les dirigeants à accélérer la création de la société. « Il était nécessaire de se positionner au plus vite sur ce nouveau marché », estime Philippe Vannier, PDG de Bull, alors que la concurrence devrait bientôt faire rage. Numergy, qui emploiera à terme 400 salariés, prévoit de générer 400 millions d'euros de chiffre d'affaires dans quatre ans, sur un marché estimé à 3 milliards.

lundi 9 juillet 2012

Recommandations de la CNIL sur le Cloud

Source : CNIL du 25 juin 2012 
Cloud computing : les conseils de la CNIL pour les entreprises qui utilisent ces nouveaux services

Les offres de "Cloud computing" se sont fortement développées ces dernières années. Cependant, le recours par les entreprises à ces services pose des questions nouvelles en termes juridiques et de gestion des risques. Afin de préciser le cadre juridique applicable, la CNIL a lancé fin 2011 une consultation publique sur le Cloud computing. Forte des nombreuses contributions recueillies, elle actualise aujourd'hui son analyse sur le cadre juridique applicable. Elle publie également des recommandations pratiques à destination des entreprises françaises, et notamment des PME, qui souhaitent avoir recours à des prestations de Cloud.

vendredi 6 juillet 2012

Le Syntec Numérique édite son livre blanc sur le Cloud

Source :  DocNews du 6/07/2012


Le marché français du Cloud computing représente désormais l’un des principaux moteurs du marché du numérique, il devrait dépasser le milliard d’euros en 2012 et connaître une croissance annuelle moyenne de 31% d’ici à 2015.

Pour mieux comprendre les défis du Cloud, Syntec Numérique, syndicat des acteurs du numérique, et Philippe Hedde, Président du comité Infrastructures, organisaient il y a deux jours une conférence réunissant les principaux acteurs français.

lundi 14 mai 2012

Bull et la Caisse des dépôts investissent dans un cloud dédié au calcul intensif

LeMondeInformatique.fr du 14/05/2012

Le groupe informatique français en partenariat avec la CDC annonce la création d'une société financée à hauteur de 28 millions d'euros afin de proposer des services de calcul intensif en ligne.

C'est en partenariat avec la Caisse des Dépôts, qui apportera un financement de 10 millions d'euros à l'opération, que le projet, baptisé NumInnov (Le numérique pour l'Innovation), devrait permettre la création d'une société proposant une solution de calcul intensif en mode cloud computing à l'échelle européenne. La Caisse des Dépôts intervient dans l'opération en tant qu'opérateur du Fonds National pour la Société Numérique dans le cadre des "Investissements d'Avenir" voulu par l'État français pour favoriser l'innovation.

Rappelons que cette dernière avait fait son entrée dans le capital du groupe informatique Bull à hauteur de 5% en août 2011 par l'intermédiaire du Fonds Stratégique d'investissement dont elle détient 51% du capital.

Des services cloud de types IaaS et Paas
Considéré comme un moteur de la compétitivité industrielle et de l'innovation, le développement du marché du calcul à haute performance devrait contribuer à une meilleure indépendance économique de la France sur le marché et permettre de répondre à la multiplication à venir des applications du calcul intensif notamment dans les domaines de l'industrie de services, de la santé, de l'industrie audio-video mais aussi de la protection civile. La société commune devrait par ailleurs proposer des services cloud de types IaaS (Infrastructure as a Service) et PaaS (Platform as a Service) aux éditeurs de logiciels fédérés par le projet 'NumInnov' et qui représentent 25 PME associées à Bull. Selon Philippe Vannier, le PDG du groupe, NumInnov devrait avoir "des impacts concrets sur l'industrie et l'économie numérique en France et en Europe".

"Ce projet aura un effet d'entraînement sur la démocratisation des technologies du calcul intensif et sur la création de nouveaux usages et services par les grandes entreprises et les PME. Bull, en tant que spécialiste des systèmes numériques critiques, est le seul acteur européen ayant la capacité d'apporter son expertise du calcul intensif à la demande, et ce, dans les contraintes de sécurité indispensables aux enjeux du projet" a-t-il poursuivit. Rappelons toutefois qu'Amazon, IBM, Microsoft et SGI - tous américains il est vrai - proposent déjà une plate-forme de calcul intensif dans le cloud.

La semaine dernière Bull avait annoncé le lancement d'un autre projet en partenariat avec SFR dédié exclusivement au cloud computing et qui avait reçu un financement de l'État à hauteur de 75 millions d'euros via le Fonds National pour la Société Numérique.

Si cette nouvelle initiative semble prometteuse, Bull devra malgré tout faire face à la rude concurrence des géants de l'informatique IBM et HP dans le domaine du big data mais aussi de Capgemini et d'Atos sur toute la partie Services.

dimanche 22 avril 2012

« Cloud à la française » : le projet Orange-Thalès agréé

LesEchos - 20/04/2012

L'Etat, via le Fonds national pour la société numérique, va investir 75 millions d'euros dans ce projet destiné à développer une « centrale numérique » qui stockera les données informatiques stratégiques françaises.

Le duo Orange-Thalès a été désigné par le gouvernement pour développer une « centrale numérique », ou « cloud computing », qui stockera les données informatiques stratégiques françaises. L'Etat, via le Fonds national pour la société numérique (FSN) va investir 75 millions d'euros dans ce projet.

samedi 11 février 2012

Dassault Systèmes : cloud public en vue avec Vivendi/SFR

LeMondeInformatique - 09/02/2012

Dassault Systèmes a par ailleurs confirmé avoir monté un autre projet de cloud avec Vivendi/SFR ainsi que l'avaient publié hier nos confrères du magazine Challenges. Les partenaires apportent 75 M€ chacun, avec un objectif de chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros en 2020. Le dossier a été transmis au gouvernement et ses promoteurs attendent maintenant une réponse. On se souvient que l'éditeur a quitté en décembre 2011 le consortium Andromède qui travaillait sur un projet de cloud souverain avec Orange et Thalès. Bernard Charlès a confié ce matin à BFM Business que la structure de coûts ne permettait pas d'avoir une solution compétitive. Orange et Thalès cherchent un autre partenaire pour remplacer Dassault Systèmes. Le nom de Bull a été évoqué et Atos s'est porté candidat.

lundi 30 janvier 2012

Dassault Systèmes prépare un cloud public concurrent d'Andromède

LeMondeInformatique.fr du 30 janvier 2012

Lancé en 2009, le projet de cloud souverain Andromède peine à sortir des limbes. Et curieusement juste avant l'élection présidentielle, les choses s'accélèrent aussi bien chez Andromède que chez les concurrents avec notamment un projet emmené par Dassault Systèmes.

 Selon nos confrères de BFM Business, Dassault Systèmes qui a abandonné le projet de cloud national Andromède, travaille sur une plate-forme concurrente.  « On a trouvé des entreprises réputées et dynamiques avec lesquelles travailler, qui ont une vraie ambition et peuvent agir vite », a déclaré vendredi dernier sur la radio Bernard Charlès, directeur général de l'éditeur. « Fin décembre, nous avons constaté que la structure de coûts [d'Andromède] ne permettait pas d'avoir une solution compétitive car les coûts étaient trop élevés. Donc on s'est retiré de la structure mais pas du projet, que je porte depuis deux ans et demi ».

Depuis le départ de Dassault Système le 22 décembre 2011, la plate-forme cloud Andromède destinée aux acteurs du secteur public et dotée à l'origine d'une enveloppe budgétaire de 285 millions d'euros (voir détails du financement), ne rassemble plus qu'Orange pour la partie infrastructures et du groupe Thales (étroitement lié à Dassault Aviation) pour la partie sécurité. Si certaines SSII se sont montrées intéressées par le projet Andromède - Atos, Cap Gemini et même Bull - rien n'a été annoncé et le projet se réactive avant l'élection présidentielle. Vivek Badrinath, directeur exécutif d'Orange Business Services, nous a ainsi confié le jeudi 26 janvier qu'un directeur général allait être nommé pour Andromède et que le projet allait s'accélérer. « On espère boucler assez vite en 2012 en tout cas pour la couche infrastructure ». Le datacenter de Val Rueil en Normandie, dont l'ouverture est attendue en juin 2012, assurera une partie de la charge. « Il s'agit d'un investissement important pour le groupe et les clients. C'est une de nos contributions au projet Andromède », a expliqué lors de la même conférence de presse, Didier Jaubert, senior vice-président global services chez OBS.

Bull pour remplacer Dassault Systèmes dans Andromède

« Si Dassault Systèmes souhaite déposer un nouveau projet de cloud computing en vue d'un soutien des investissements d'avenir, alors on examinera ce projet dès lors qu'il sera déposé », a indiqué aujourd'hui à l'AFP Eric Besson ministère de l'Industrie. Le 12 janvier dernier, invité aux voeux de l'Afdel, M. Besson avait indiqué qu'il allait réunir le 20 janvier [une réunion finalement reportée sine die] le consortium porteur du projet Andromède afin de le remobiliser et d'analyser la situation après le retrait de l'un de ses acteurs majeurs. « Il y a une ou deux autres options qui se dessine. Je suis raisonnablement optimiste sur les chances d'y arriver ». Rappelons que le projet de cloud national Andromède a été lancé par le premier ministre François Fillon en 2009. Trois ans après la première brique, la nomination d'un directeur général, semble enfin arriver, bientôt suivie par l'inauguration du datacenter, et enfin l'arrivée d'un troisième partenaire technologique. Selon le journal les Échos, « Bull discuterait déjà avec Orange et l'État, et pourrait apporter au consortium son expérience dans le domaine des supercalculateurs informatiques ».

 À la question de savoir qui pourrait remplacer Dassault Systèmes sur le plan financier dans le projet Andromède, Vivek Badrinath nous a étonnement répondu jeudi dernier  que l'éditeur français apportait une expérience utilisateur très intéressante pour faire tourner des applications très lourdes dans un environnement cloud. Une expérience que l'éditeur a donc décidé d'apporter à d'autres entreprises au sein d'un cloud public concurrent. Un projet que Dassault Systèmes ne souhaite pas détailler plus avant pour l'instant.

mercredi 18 janvier 2012

Les investissements cloud des opérateurs européens prennent du retard

SILICON du 18 janvier 2012

Comparé aux États-Unis et à l’Asie, les investissements des opérateurs européens dans le cloud font figure de parents pauvres. Mais les marchés ne répondent pas à la même dynamique.

En 2011, les opérateurs/fournisseurs d’accès Internet ont investi 13,5 milliards de dollars dans les actifs liés aux services de cloud computing, selon une étude de Informa Telecom Cloud Monitor. Le cabinet d’études et de conseils pour l’industrie IT rapporte notamment que les investissements européens comptent pour 7 % des dépenses annuelles. Les opérateurs américains et asiatiques s’imposent de leurs côtés avec 90 % des investissements, soit plus de 12 milliards de dollars.
Une différence notable dans les stratégies des acteurs mondiaux qui fait craindre un retard majeur pour l’Europe dans l’offre des futurs services dans le nuage. Une situation provoquée par l’incertitude économique couplée aux lois sur la vie privée et la sécurité, estime l’analyste Camille Mendler d’Informa Telecom. Mais aussi par le projet de Bruxelles de créer en 2012 un cadre de travail autour d’un cloud européen.

D’autres initiatives, plus locales, sont également en projet. Rien qu’en France on en compte deux : Andromède, qui réunit Orange et Thalès à ce jour et pourrait être rejoint par Atos, vise à offrir une infrastructure sécurisante pour les données des entreprises tout en luttant contre l’hégémonie des offres américaines ; face aux soubresauts d’Andromède (avec la défection de Dassault Systems), le projet CloudPort vise à faciliter le portage des applications dans le cloud.

49 services cloud
Néanmoins, la situation entre les opérateurs américains et européens est différente. Ainsi, 46 services cloud ont été proposés par les opérateurs d’Europe de l’Ouest (et 11 en Europe de l’Est) en 2011 contre 16 aux États-Unis (4 sur le continent sud-américain) et 39 en Asie. De plus, alors que les opérateurs européens concentrent leurs stratégies dans le lancement de services résidentiels, les Américains en sont à conquérir des bases clients tandis que les Asiatiques poursuivent une politique mixte d’investissements dans les infrastructures et de lancement de services.

Un marché relativement disparate selon les besoins locaux, donc (qui plus est au sein de l’Europe même). À l’échelle individuelle, AT&T, Centurylink, NTT, Telstra, Verizon, Windstream, Deutsche Telekom, Orange, Portugal Telecom et Telefónica ont été les plus actifs en matière d’investissements dans le cloud en 2011.

vendredi 6 janvier 2012

Nuage, une alternative cloud au projet Andromède

 Le Monde Informatique - 06/01/2012

Plus discret que son concurrent Andromède, le projet de cloud computing Nuage est porté par 7 PME et 2 équipes d'un laboratoire français. Un projet de R&D à forte connotation Open Source sur 2 ans doit aboutir à la création d'un pilote. 10 millions d'euros vont être investis sur Nuage.

Dans l'appel d'offres relatif au cloud computing au sein du Grand Emprunt, le projet Nuage décide de sortir de l'ombre et de communiquer. Il est composé de 7 PME : Celeste, FAI et concepteur de datacenter ; Non Stop Systems, SSII spécialisée en solutions d'infrastructures sécurisées ; Oodrive éditeur de solution professionnelles de sauvegarde et de partage de fichiers en ligne ; DotRiver qui propose des solutions de virtualisation et de centralisation de poste de travail ; Network Consulting, hébergeur ; New Generation SR, conseil en responsabilité sociale des entreprises.Deux équipes des projets REGAL (répartition et gestion des applications à large échelle) et PHARE (sur les futurs générations des réseaux télécoms) du laboratoire LIP6 de l'université Pierre et Marie Curie.

Selon Nicolas Aubé, PDG de Celeste, « l'idée est de créer le cloud computing de demain : ouvert à des composantes matérielles et logicielles externes, réparti sur un maillage régional français, et hébergé dans des datacenters écologiques, faiblement consommateurs d'énergie ». Le groupe souligne aussi l'importance de la localisation des données sur le territoire français.

Open Source et datacenter pilote

Concrétement, il s'agit d'un projet de R&D qui doit durer deux ans avec une forte connotation Open Source, pour trouver des solutions alternatives à celles existantes. Pendant cette durée, un datacenter pilote va être créé pour proposer des offres clouds. Nicolas Aubé indique « nous souhaitons travailler sur des datacenters évolutifs avec des modules verticaux optimisant mieux la consommation d'énergie. Les entreprises pourront s'interconnecter pour chercher des ressources ou des services ». Sur la partie du matériel utilisé, le dirigeant que rien n'a été encore choisi, mais il souhaite que les solutions proposées par Nuage soit compatible avec le plus grand nombre de constructeurs.

Sur le plan du financement, un investissement de 10 millions d'euros est prévu (5 en subventions de la part du FNSN de la Caisse de Dépôts et 5 de la part des membres du consortium). Nicolas Aubé rappelle que cela va créer 50 emplois, principalement des ingénieurs. Au terme des 2 ans, Celeste va investir 5 millions d'euros pour la commercialisation des résultats de Nuage. Ce dernier est un concurrent direct d'Andromède en proie à quelques difficultés de financement après le départ de Dassault Systèmes.

vendredi 23 décembre 2011

Le cloud computing suscite l'engouement des PME

Les Echos du 23/12/2011

Les fournisseurs de services informatiques multiplient les offensives commerciales pour séduire les petites et moyennes entreprises, souvent peu équipées en informatique, dont le profil facilite ce basculement « dans les nuages ».

http://www.kpmg.com/FR/fr/IssuesAndInsights/ArticlesPublications/Press-releases/Pages/20111208-Le-Cloud-Computing-en-voie-d-adoption.aspx

Le cloud computing progresse lentement, mais sûrement. D'après une étude récemment publiée par le cabinet KPMG, 80 % des entreprises françaises «  ont ou vont démarrer » un projet de migration de leur informatique « dans les nuages » en 2012. Si l'engouement pour le « cloud computing » a tendance à se confirmer, du moins selon les études, certaines sociétés seraient plus enclines que d'autres à adopter ces nouveaux services. C'est le cas des petites et moyennes entreprises. «  Il y a une plus grande réceptivité de la part des PME, comme des entreprises de taille intermédiaire, pour ce type d'offres cette année », confie Laurent Gobbi, associé et responsable de l'activité informatique chez KPMG France. «  L'appétence est vraiment perceptible depuis le second semestre », ajoute Alex Rigaldo, responsable des offres cloud computing chez Orange Business Services (OBS). Les atouts naturels du cloud expliquent cet engouement.

Le concept consiste à jouir d'une puissance informatique à la demande sans avoir à investir lourdement dans des infrastructures et des logiciels, mais en s'acquittant simplement d'un forfait et en acceptant que les données soient gérées par un prestataire extérieur. «  C'est tout l'intérêt du cloud pour les petites entreprises : goûter à l'informatique des grandes, mais à moindre coût », résume Hélène Auriol, directrice de la division PME-PMI chez Microsoft France. Et le géant du logiciel en profite. Au début de l'été, il a lancé Office 365, son offre de logiciels de bureautique et de collaboration dans le cloud destinée aux petites entreprises. Cinq mois plus tard, «  Office 365 est en passe de devenir le service qui s'est vendu le plus rapidement en France pour Microsoft, confie Ariane Gorin, responsable de la division Office en France. Les services en mode cloud permettent aux PME de rattraper leur retard technologique, sans mobiliser toute leur trésorerie ». Le groupe américain estime que les économies générées peuvent atteindre jusqu'à 50 % du budget informatique.

Autre atout du  cloud : il permet de se développer plus facilement à l'étranger. «  Il n'est plus nécessaire de déployer une infrastructure technologique complète, avec des serveurs et des outils réseau, pour s'implanter sur un nouveau marché. Une connexion Internet peut suffire pour lancer une activité », explique Alex Rigaldo, chez OBS.

L'offensive des opérateurs

Microsoft n'est pas le seul à se positionner sur le créneau prometteur des PME. Les opérateurs télécoms multiplient les offensives commerciales. Fin novembre, SFR Business Team a indiqué qu'il allait démarcher plus activement les PME pour leur vendre des services en mode « cloud ». Dans la foulée, Orange Business Services présentait sa nouvelle offre de « forfait informatique », qui permet de bénéficier via une simple connexion Internet d'un système d'information complet (logiciels, applications, stockage, etc.) géré par l'opérateur. Les opérateurs profitent de la densité de leur maillage géographique et de leur proximité naturelle avec les entreprises, auxquelles ils fournissent déjà des solutions télécoms. Selon le cabinet Pierre Audoin Consultants, OBS serait ainsi le premier fournisseur de services de cloud computing en France.

Le développement de ces services soulève cependant certaines interrogations dans les PME. Celles-ci s'inquiètent notamment de la sécurité des données. «  C'est assez paradoxal, remarque pourtant Hélène Auriol, chez Microsoft. Car en migrant dans le cloud, les PME vont bénéficier d'un dispositif de sécurité plus important que ce dont elles disposaient auparavant, avec des technologies mises à jour régulièrement. » Chez Orange, on met l'accent sur la transparence des offres pour tenter de rassurer les entreprises. «  Nous pouvons assurer aux clients que leurs données informatiques sont hébergées sur les data centers du groupe, en France », précise Alex Rigaldo.

jeudi 22 décembre 2011

Dassault Systèmes se retire du projet de cloud computing français

Le Monde du 22/12/2011

Le concepteur français de logiciels Dassault Systèmes a décidé de se retirer du projet de services de stockage informatique dématérialisé Andromède. Ce grand projet de cloud computing à la française est porté par un consortium mis en place le 1er août qui se compose de l'Etat, Orange, Thales et Dassault Systèmes. Ce dernier se retire du projet suite à des tensions avec Orange, selon La Tribune.
Les ex-partenaires se disputaient notamment à propos de la durée d'une clause de non-concurrence entre Andromède et ses promoteurs. Dassault Systèmes la souhaitait la plus longue possible. Autres pierres d'achoppement : l'identité du futur dirigeant et les tarifs appliqués par Orange dans le cadre du consortium, selon le journal.


A LA RECHERCHE DE NOUVEAUX PARTENAIRES
Contactée par l'AFP, la direction de Dassault Systèmes s'est refusée à confirmer ou à commenter l'information dévoilée jeudi matin par La Tribune. Mais les groupes Orange et Thales ont confirmé le retrait du concepteur de logiciels du consortium.

"Nous regrettons la décision de Dassault Systèmes, mais nous réaffirmons notre volonté de poursuivre le projet et nous cherchons un ou plusieurs nouveaux partenaires", a-t-on indiqué à la direction d'Orange.

Thales a pour sa part dit "regretter la décision de Dassault Systèmes de se retirer du projet Andromède à quelques semaines de son démarrage opérationnel".

LA FRANCE À LA CONQUÊTE DU MARCHÉ DU CLOUD COMPUTING
"Nous avons toujours la volonté de créer un grand acteur français et européen de l'infrastructure du cloud computing et nous étudions avec nos partenaires la possibilité de compléter le tour de table et poursuivons notre stratégie de conquête du marché du cloud computing", a ajouté Thales.

Initié en 2009 dans le cadre du Grand emprunt, ce projet de partenariat public-privé doit fournir des systèmes sécurisés pour l'hébergement des données numériques, via la création notamment de grands "data centers", ces hébergeurs de données dématérialisées.

Selon un document confidentiel dont l'AFP avait obtenu copie, l'Etat devait injecter 135 millions d'euros dans ce projet via la Caisse des dépôts, tandis qu'Orange et Dassault Systèmes devaient mettre chacun 60 millions d'euros et Thales 30 millions.

L'objectif était de créer "de grandes centrales numériques européennes" pour y stocker les données stratégiques des PME, grands groupes et administrations, et donc de "garantir que les données allaient rester sur le territoire français".

samedi 17 décembre 2011

Microsoft rend Office 365 compatible avec le Patriot Act et les exigences européennes

Le Monde Informatique du 16/12/2011

Microsoft a indiqué avoir pris des mesures pour rendre Office 365 plus conformes aux exigences réglementaires relatives à la protection des données. Ces garanties se traduisent par des engagements contractuels et des fonctionnalités spécifiques. Microsoft pense que cela servira à rassurer les clients qui se préoccupent de la localisation des données des applications clouds.
Microsoft veut rassurer les futurs clients de ses offres de collaboration et de communication en ligne sur leur compatibilité avec les différents cadres réglementaires, européens ou américains. L'éditeur a pris certaines mesures dans ce sens. Quand un prestataire vend une solution Office 365 en Europe, Microsoft devra signer des « clauses types » développées par l'Union européenne, qui établissent des garanties et des procédures pour protéger les données lorsqu'elles sont transférées hors de l'UE. Dans les pays européens qui ont des exigences supplémentaires, la firme de Redmond va inclure ce qu'elle appelle « un accord sur le traitement des données » qui va au-delà des règles inscrites au sein des directives sur la protection des données.

Aux États-Unis, pour les contrats avec les sociétés relatives à la santé qui doivent se conformer au Health Insurance Portability and Accountability Act (HIPAA), Microsoft va inclure un Business Associate Agreement (BAA) émis par le ministère de la santé américaine pour garantir la protection des données des patients. Stephen McGibbons, CTO de Microsoft pour la région EMEA a déclaré « nous voulons aider les clients à avoir confiance et se sentir en sécurité dans le cloud, en respectant les obligations du HIPAA ou des directives européennes sur la protection des données ». Si les entreprises sont séduites par les applications en mode hébergé, celles gravitant autour de la santé ou de la finance et qui sont fortement réglementées, hésitent à adopter ces logiciels qui ne se conforment pas aux cadres réglementaires.

L'éditeur a également relancé Office 365 Trust Center, un site web donnant des informations sur la confidentialité des produits et les différentes politiques de sécurité. Il a été rénové pour être plus facile d'accès.

dimanche 4 décembre 2011

Face au Patriot Act, l'Europe pousse à un cloud de stockage européen

Le Monde du Cloud du 02/12/2011

Les Européens qui s'inquiètent du Patriot Act américain préfèrent garder leurs données dans l'UE. Deux entreprises suédoises, Severalnines et City Network, se sont alliées pour offrir à leurs clients un refuge contre les possibles répercussions de cette loi.

L'Union européenne, préoccupée par l'intrusion des lois américaines, a créé un nouveau marché pour des services européens de cloud computing. Un récente enquête a indiqué que 70% des Européens se préoccupaient de la protection de leurs données en ligne et de la sécurisation de ces dernières dans les entreprises. A présent, deux entreprises suédoises, Severalnines et City Network ont commencé à promouvoir leurs services nouvellement fusionnés comme «un refuge » contre le Patriot Act. En vertu de cette loi, les données des utilisateurs européens des services cloud américains peuvent secrètement être saisies par des agences fédérales.

« Nous pensons qu'un service qui est détenu, qui est exploité localement dans l'UE et qui est entièrement compatible avec la législation européenne de protection des données, sera très attrayant pour les entreprises européennes », a déclaré Johan Christenson, PDG de City Network. Il a ajouté que les entreprises américaines qui réalisent des opérations sur le sol européen bénéficieront d'une plus faible latence avec une solution hébergée localement . Cette ouverture du marché est également exploitée par d'autres entreprises tels que DNS Europe, Colt et MESH. Ce dernier encourage fortement sa localisation en Allemagne et la séparation des données en stricte conformité avec les lois allemandes de protection des données.

Echec du Safe Harbor Agreement

Les législateurs européens sont également préoccupés par la protection accordée aux données personnelles dans le cloud. « Il est crucial, pour les entreprises et les utilisateurs européens, que les données dans le cloud soient stockées dans un pays sûr », a pour sa part estimé Philippe Juvin, un membre du Parlement européen.

L'Europe et les Etats-Unis ont tenté de surmonter la méfiance des utilisateurs avec le Safe Harbor Agreement, mais il a largement été considéré comme ayant échoué. Selon l'accord, les organisations américaines auto-certifient leur adhésion aux principes de la sécurité des données, mais il existe très peu d'applications et certaines lois américaines, en particulier le Patriot Act, peuvent remplacer ses principes. Des juristes, tels que Theo Bosboom de Dirkzager Lawyers, considèrent que le Safe Harbor Agreement est dépassé. « J'ai bien peur qu'il n'ait plus grande valeur, puisqu'il semble que les entreprises américaines qui proposent de stocker les données dans un cloud européen seront tout de même obligées d'autoriser le gouvernement américain à y accéder sur la base du Patriot Act », explique-t-il.

Des mesures sur le cloud dans la nouvelle directive européenne

Sophia In't Veld, du MEP, n'est également pas une adepte de cet accord. Pour elle, le Safe Harbor Agreement était une bonne idée, mais il n'a pas fonctionné. Quand il a été mis en place, les temps étaient différents et il est presque devenu redondant avec le progrès technologique. « Nous sommes conscients des problèmes des zones de juridiction entre l'UE et les Etats-Unis », a-t-elle exposé. « Or, un système comme le Safe Harbor Agreement n'est pas un concept suffisamment solide pour pouvoir résoudre ces problèmes ».

L'UE est actuellement en pourparlers avec les Etats-Unis sur les transferts de données sensibles à travers l'Atlantique et une nouvelle directive européenne sur la protection des données sera publiée début 2012. La commissaire européenne en charge de la justice Viviane Reding a promis d'y inclure des mesures pour couvrir les données dans cloud mais il semble que les services cloud européens puissent y voir une opportunité marketing.

mercredi 21 septembre 2011

285 millions d'euros pour Andromède, le cloud souverain français

Le monde du Cloud - Edition du 21/09/2011

En regroupant trois des acteurs de l'industrie numérique en France, le gouvernement entend préserver la sécurité et la confidentialité de ses données avec Andromède, son projet de cloud souverain.
Pour concurrencer les principaux clouds publics d'origine américaine, IBM, HP, Microsoft, Amazon Web Services ou Rackspace et surtout échapper au fameux Patriot Act US, la France aura son cloud public national : un projet baptisé Andromède et lancé en 2009 par François Fillon. Le 18 janvier 2010, le premier ministre déclarait : « Mon souhait est que ce nouveau type d'infrastructure de service fasse l'objet d'un partenariat public-privé grâce aux fonds du programme pour les investissements d'avenir. Il faut absolument que nous soyons capables de développer une alternative française et européenne dans ce domaine, qui connaît un développement exponentiel [...] Force est de constater que les Nord-Américains dominent ce marché, qui constitue pourtant un enjeu absolument majeur pour la compétitivité de nos économies, pour le développement durable et même, j'ose le dire, pour la souveraineté de nos pays ».

En partie financé par le grand emprunt, ce cloud souverain a été relancé en aout dernier avec la signature d'un protocole d'accord entre la Caisse des Dépôts, et ses partenaires privés France Telecom/Orange, Thalès et Dassault Systèmes alors que Capgemini a préféré se retirer du projet. La Caisse des Dépôts investira 135 millions d'euros, France Telecom et Thales apporteront 60 millions chacun et Dassault Systèmes 30 millions, rapporte le quotidien Les Échos.

Un cloud souverain pour réduire les coûts des SI de l'Etat ?

Pour réduire les coûts de fonctionnement de ses systèmes d'informations - la principale mission de Jérôme Filippini, le directeur interministériel des systèmes d'information et de communication - l'État est bien obligé de mettre en place les recettes qui fleurissent dans le privé. Mais pour garantir la sécurité et la confidentialité des données, le gouvernement a décidé de confier ces infrastructures stratégiques à 3 groupes bien français. Nulle dimension européenne dans ce projet, alors que la standardisation des infrastructures cloud au niveau continental est le seul moyen de proposer des plates-formes aussi compétitives que celles d'Amazon ou de Microsoft. Si le projet Andromède n'est qu'un nouvel avatar du génie français qui consiste à faire plus cher et moins interopérable, les objectifs de réduction des coûts vont passer à la trappe au profit du discours habituel sur l'excellence française.

Selon Les Échos, « Orange fournira les infrastructures en colocation à Andromède et l'ensemble de la connectivité nécessaire aux clients d'Andromède ». La partie sécurité sera assurée par Thalès, une de ses spécialités. On ne sait pas encore quelle sera la contribution technologique de Dassault Systèmes, pas vraiment un poids lourd du cloud computing. « Ca avance dans le bon sens, mais on ne peut ne rien dire de plus pour l'instant», nous a simplement confié un porte-parole de Dassault Systèmes.

Enfin selon une source syndicale, le projet Andromède concernera tout d'abord « le domaine de l'e-santé, des données personnelles, mais aussi d'accueillir les données de type e-gouvernement ».

vendredi 26 août 2011

Les Européens doivent faire cause commune dans le cloud computing

Les Echos du 26/08/2011


Joseph Reger est directeur technique de Fujitsu Technology Solutions

Ces dernières années, le cloud computing a été au cœur de nombreuses discussions, notamment au sein de l'Europe. Aujourd'hui, le nombre de mises en application concrètes par des utilisateurs s'accroît considérablement. Aussi, petit à petit, l'industrie montre que cette technologie est prête à se développer dans de nombreux contextes ainsi que dans différents secteurs d'activité. Cependant, une chose est claire : sans les actions concertées des fabricants et sans des conditions de base régulées de manière unifiée partout en Europe, le marché de ce côté de l'Atlantique risque de rester à la traîne derrière le marché américain. Si nous n'unissons pas nos forces, le cloud européen ne sera jamais une réalité concrète.

Heureusement, les dirigeants politiques européens semblent avoir compris qu'il est important d'agir rapidement. Dans le discours qu'elle a tenu à l'occasion du Forum économique mondial à Davos en début d'année, la commissaire européenne Neelie Kroes a insisté sur la nécessité, dans le contexte de l'agenda numérique pour l'Europe, de mettre en place une stratégie de cloud computing à l'échelle européenne. Il s'agit maintenant de savoir quand nous serons en mesure de mettre en pratique ces bonnes intentions. L'espace économique européen est un système complexe, qui comprend un grand nombre de pays et donc tout autant de parties prenantes. Construire une infrastructure unifiée et stable : tel est donc le grand défi qui nous attend. Et, pour ce faire, un certain nombre de conditions doivent être remplies.

Notons, avant tout, la nécessité d'une législation unifiée concernant la gestion des données dans le  cloud. La législation locale est aujourd'hui diamétralement opposée à l'idée de clouds transnationaux, que ce soit au niveau européen ou mondial. Au niveau européen, la tendance à la fragmentation devient un inconvénient majeur, au regard de la concurrence et de la situation géographique. Une législation moderne à l'échelle européenne est donc indispensable, par exemple en termes de conformité et de sécurité. Doit-on vraiment empêcher toutes les données brutes de quitter le pays, ou doit-on plutôt veiller à conserver les informations vraiment stratégiques à l'intérieur de nos frontières ? Dans le cas de données cryptées, par exemple, les informations sont inutiles sans la clef permettant de les déverrouiller ; par conséquent, quelle importance peut bien avoir l'emplacement physique dans lequel ces données sont stockées ?

Dans le même temps, les fabricants doivent également établir des normes communes, en collaboration avec les gouvernements et les autorités de régulation. En effet, l'absence de normes complique la tâche des utilisateurs précoces du  cloud  car ces derniers font face à des besoins d'intégration accrus et à des coûts imprévisibles. Cette situation risquerait de les décourager dans leur volonté d'utiliser les services du  cloud. De telles normes renforceraient aussi la fiabilité et l'acceptation du  cloud  sur le marché, renforçant donc ainsi le marché lui-même.

Parallèlement, nous devons trouver une solution à un autre problème : à quoi bon créer des normes si personne ne veille à ce qu'elles soient respectées ? Cet aspect est en effet également capital pour la mise en place d'un « cloud » européen. Et c'est pour cette raison que nous avons besoin d'autorités de certification indépendantes. Les autorités de certification offrent les moyens et les compétences nécessaires pour faire respecter ces normes, et doivent être reconnues et acceptées par un public aussi large que possible. Elles doivent être réputées, et peuvent même nécessiter l'approbation d'une autorité gouvernementale.

Nous sommes donc face à un paradoxe. D'un côté, le monde a peur de Big Brother et, de l'autre, une grande partie de la population a cette croyance inébranlable que les autorités gouvernementales prendront les bonnes mesures. Dans ce débat, les autorités, les institutions et les gouvernements doivent donner l'exemple à l'économie ; quant aux entreprises, elles doivent déployer elles-mêmes leurs services  cloud  et trouver le moyen de les intégrer à leur parc informatique. Lorsque quelque chose ne fonctionne pas, les entreprises doivent cesser de demander pourquoi aux autorités et découvrir par elles-mêmes une solution au problème. Dans cinq ans, de nombreuses entreprises ne se demanderont plus quels services peuvent être utilisés depuis le  cloud , mais quels services ne peuvent pas l'être. Bien évidemment, des arguments économiques concrets sont également en faveur de ce modèle. Si nous réussissons à créer ces conditions, le  cloud européen présentera un réel avantage compétitif : il offrira la fiabilité et la sécurité, qui constituent les deux critères principaux pour l'utilisateur.